Au cĹ“ur de l’actualitĂ© se profile l’ombre des grèves portuaires de juin, annonciatrices de perturbations potentielles dans le transport routier. Quelles seront les consĂ©quences de ces mouvements sociaux sur la circulation des marchandises et le fonctionnement des routes ? Plongeons ensemble au cĹ“ur de cette problĂ©matique pour en saisir toutes les nuances et impacts Ă  venir.

Les activitĂ©s portuaires françaises seront lourdement affectĂ©es ce mois de juin, avec plusieurs opĂ©rations « ports morts » prĂ©vues Ă  Marseille-Fos, au Havre, Ă  Bordeaux et Ă  Nantes Saint-Nazaire. Les professionnels du transport routier, en particulier, s’inquiètent des rĂ©percussions potentielles de ces mouvements sociaux.

Des dockers en colère face au gouvernement

La colère des dockers rĂ©sulte principalement de la dernière RĂ©forme des retraites, qui a repoussĂ© l’âge de dĂ©part de 58 Ă  60 ans. Emmanuel Macron avait pourtant promis de ne pas modifier cette lĂ©gislation, d’oĂą l’indignation des travailleurs portuaires. Tony Hautbois, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la FĂ©dĂ©ration ports de docks (CGT), a averti que les dockers dĂ©montreraient leur « capacitĂ© Ă  mener des combats ». En l’absence de nĂ©gociations avec le gouvernement, ces grèves devraient persister tout au long du mois.

Impact direct sur le transport routier

Les transporteurs et commissionnaires de transport maritime sont parmi les premiers touchés. Les organisations FNTR, OTRE et Union TLF ont exprimé leurs craintes concernant les conséquences économiques de ces grèves. Le stationnement forcé de conteneurs, qui génère des frais supplémentaires, incite de nombreux transporteurs à se tourner vers des ports étrangers comme Gênes, Barcelone, Rotterdam ou Anvers.

La chaîne logistique se trouve directement affectée : des camions bloqués, des containeurs immobilisés et des frais imprévus. Laurent Rioual, directeur du transporteur AGS Bordeaux, souligne que ces coûts supplémentaires ont un impact significatif sur les devis établis et donc sur les clients finaux.

Les demandes des syndicats de transport

FNTR, OTRE et Union TLF insistent sur la nécessité de mesures urgentes pour limiter les surcoûts et soutenir les entreprises fragilisées. Parmi les actions préconisées :

  • La reprise rapide des nĂ©gociations pour rĂ©tablir le bon fonctionnement de la chaĂ®ne logistique.
  • L’adoption de mesures de soutien aux entreprises impactĂ©es.
  • La levĂ©e des interdictions de circulation les week-ends Ă  venir.

Les syndicats de transport soulèvent également une autre problématique : la pénibilité des conditions de travail liées à la présence d’amiante dans les ports, qui nécessite une étude approfondie et pourrait justifier une cinquième année de pénibilité dans les contrats des dockers.

Un avenir incertain pour le secteur du transport routier

Alors que le transport routier commençait Ă  se redresser, les rĂ©percussions des grèves portuaires menacent de nouveau sa stabilitĂ©. L’absence actuelle de dialogue avec les syndicats portuaires rend la situation d’autant plus critique. Si aucune concession n’est accordĂ©e par le gouvernement, les prĂ©visions restent sombres pour l’ensemble de la chaĂ®ne logistique.

Source: www.auto-infos.fr

Publications similaires