L’Union TLF a récemment exprimé de vives inquiétudes concernant une pression fiscale pesante de 4 milliards d’euros sur le secteur du transport routier de marchandises (TRM) en France. Alors que le gouvernement envisage une refonte du financement des infrastructures de transport, la fédération met en lumière comment cette surcharge fiscale pourrait compromettre la compétitivité des entreprises du secteur et, par conséquent, l’économie nationale. Les transporteurs français, déjà dans une situation précaire, sont face à un défi de taille qui nécessite une attention immédiate.
Des chiffres alarmants pour le transport routier en France
La compétitivité du transport routier français est en péril. En effet, il en ressort que le coût kilométrique d’un camion français est 38 % plus élevé que celui d’un camion polonais, tandis qu’un transporteur espagnol reste 30 % moins cher. Ce désavantage économique se manifeste par un déclin significatif de la part de marché des transporteurs français. En 1980, ces derniers représentaient 90 % des tonnes-kilomètres, contre 58,6 % aujourd’hui. Pour illustrer cette descente, le pavillon français est désormais à seulement 5,8 % à l’international.
Les principales causes de cette perte de compétitivité
- Charges d’exploitation élevées.
- Environnement réglementaire strict.
- Fiscalité jugée excessive.
En termes économiques, les marges des transporteurs se situent entre 2 et 3 % de marge nette selon l’Insee, soit le double de moins que la moyenne nationale. Ce constat met en lumière la nécessité d’un changement et d’une innovation pour redynamiser un secteur essentiel à la croissance économique.
Une pression fiscale insoutenable sur les transporteurs
Les transporteurs routiers supportent une fiscalité lourde qui est estimée à 4,1 milliards d’euros par an. Cela comprend des éléments tels que :
Type de Taxe | Montant Estimé |
---|---|
TICPE | environ 3 milliards € |
Taxe à l’essieu | prélèvements plus marginaux |
Péages | inclus dans les contributions indirectes |
Cependant, la fédération souligne que moins de 10 % des recettes fiscales collectées sont réinjectées dans les infrastructures, ce qui crée un déséquilibre préoccupant.
Conséquences d’une hausse de la fiscalité
Les conséquences d’une telle pression fiscale pour le secteur pourraient être dévastatrices, incluant :
- Une augmentation des coûts pour les entreprises de transport.
- Une réduction de la compétitivité par rapport aux entreprises européennes.
- Un risque accru pour l’emploi dans le secteur.
La nécessité d’un moratoire sur la fiscalité
Face à cette situation, l’Union TLF appelle à un moratoire sur les hausses fiscales et une révision des décisions de financement des infrastructures. Un débat serait essentiel pour une répartition plus équitable des charges. Les entreprises du TRM doivent être soutenues afin de préserver la compétitivité du marché français sur le long terme.
Propositions pour une fiscalité équilibrée
- Suspension temporaire de certaines taxes.
- Réduction des charges d’exploitation.
- Mise en place d’un système d’investissement plus favorable.
Un avenir durable pour le transport routier
Enfin, dans le cadre de la transition énergétique, l’Union TLF plaide pour un cap clair vers la décarbonation du secteur. L’accompagnement des entreprises vers des modes de transport diversifiés et plus respectueux de l’environnement est fondamental. Les actions à mener se déclinent comme suit :
Action | Objectif |
---|---|
Développement de l’infrastructure pour le fret multimodal | Encourager l’usage combiné de différents modes de transport. |
Investissement dans des véhicules à faibles émissions | Réduire l’empreinte écologique du secteur. |
Les transporteurs doivent pouvoir compter sur un environnement économique favorable pour retrouver une faible pression fiscale, une compétitivité renforcée et une offre de services innovante adaptée aux défis actuels.
Source: www.auto-infos.fr