Dans un contexte où le secteur du transport routier de marchandises fait face à de nombreux défis, l’Union TLF se positionne en faveur d’une approche pragmatique et équitable. En effet, cette organisation représente les intérêts des transporteurs et logisticiens français, exprimant des propositions concrètes lors de la conférence Ambition France Transports, pour revitaliser la compétitivité du pavillon français.
Des attentes claires pour le secteur
Lors des concertations qui se poursuivent jusqu’à la mi-juillet, l’Union TLF a réaffirmé son souhait d’un soutien renforcé pour le transport routier. Cela inclut des réallocations justes des contributions routières et la mise en place d’une politique énergétique stable. En effet, les transporteurs se trouvent lourdement taxés, finançant près de 10 % des recettes liées à la route, alors qu’ils ne représentent qu’une infime partie du trafic.
Les principales revendications de l’Union TLF peuvent être résumées comme suit :
- Réallocation des efforts fiscaux en faveur des acteurs du secteur
- Politique de massification du fret cohérente
- Stabilité des dispositifs d’aide à la décarbonation
- Aide à l’électrification des véhicules
Les défis à surmonter
Sur le plan structurel, l’Union TLF déplore une absence de mise en œuvre des projets visant à améliorer la logistique en France. Selon le rapport Hémar-Daher de 2019, les freins identifiés sont toujours présents, comme :
- Difficulté d’accès au foncier
- Lenteurs administratives
- Manque de coordination intermodale
- Absence de schémas logistiques clairs
Il est crucial que les pouvoirs publics s’engagent à lever ces obstacles afin de favoriser la massification du fret et d’assurer un développement durable pour le secteur. À titre d’exemple, la mise en place de schémas directeurs pour l’aménagement logistique pourrait apporter une réelle avancée.
Trajectoire énergétique durable
Un autre point d’inquiétude suscité par l’Union TLF est l’instabilité des dispositifs d’aide à la décarbonation. Plusieurs modifications en quatre ans concernant l’aide à l’achat de véhicules électriques ont compliqué les choix d’investissement des acteurs du secteur. Par conséquent, l’Union TLF plaide pour une trajectoire énergétique claire, avec un mix énergétique déterminé par les usages.
Une liste des priorités énergétiques mises en avant comprend :
- Soutien pour l’achat ou la location de véhicules à faible émission
- Développement des infrastructures de recharge
La transition écologique dans le transport routier de marchandises est une nécessité, mais elle doit être équilibrée avec la compétitivité économique des entreprises impliquées.
Un plaidoyer pour un secteur logistique renforcé
Au-delà de la fiscalité et de l’énergie, l’Union TLF appelle à un ajustement de la redevance des infrastructures, afin que les contributions reflètent réellement l’utilisation des routes par les transporteurs. La marge d’exploitation des transporteurs français reste souvent inférieure à celle de leurs pairs européens, ce qui nuire à leur viabilité à long terme.
Les propositions formulées par l’organisation sont les suivantes :
- Révision du système de taxation des poids lourds
- Instauration d’un dialogue constructif avec les syndicats
- Prise en compte des enjeux climatiques dans les régulations
Ces initiatives sont plus qu’une simple demande de changement ; elles sont essentielles pour construire un environnement où le transport routier peut à la fois prospérer et contribuer à une écologie responsable.
Un avenir à bâtir
L’engagement de l’Union TLF à défendre les réalités économiques du terrain démontre une volonté claire de bâtir un secteur du transport routier de marchandises davantage équilibré et durable. Il est essentiel d’établir un dialogue entre tous les acteurs pour réussir cette transition. Ainsi, la logistique, en tant que secteur clé de l’économie, mérite toute l’attention qu’elle requiert.
Source: www.auto-infos.fr